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Claude Adolphe NATIVELLE

Claude-Adolphe NATIVELLE (1812-1889) 

Claude-Adolphe Nativelle est né à Paris le 25 juin 1812. Son père, Jean Nativelle était boucher au n°4 de la place du marché Saint-Jean et sa mère vendait des plantes. D’une famille très modeste et orphelin jeune, Claude se retrouve avec son frère Pierre à l’atelier des pauvres. Grâce à son parrain Foisol, chapelier, Claude parvient à être placé chez un pharmacien Gulliery, rue Montorgeuil, comme élève. Au cours de son apprentissage, il est mêmé à la Révolution de 1830 et à l’épidémie de choléra de 1832. A 20 ans, il a pu acquérir une bonne expérience d’élève en pharmacie, mais il suit également les progrès de la chimie, s’enthousiasmant pour la découverte des premiers alcaloïdes sur lesquelles il commence à travailler. En 1841, il obtient son diplôme de pharmacien avec une thèse sur la préparation de la résine de Jalap. La même année, il fait une communication à l’Académie des Sciences sur les matières cristallisables, mais ne réussissant pas à se procurer suffisamment de quinquina pour ses recherches sur le sulfate de quinine, Nativelle réussit à se faire admettre dans une mission destinée à voyeger en Colombie. Il débarque en 1843 à Carthagène de Colombie où il peut, tout à loisir, examiner la végétation exubérante, et se complaire au milieu de ces plantes qu’il aimait tant.

 

De retour de Colombie, Nativelle cesse de s’occuper du quinquina. Il donne un autre objet à sa passion de découverte. La digitale, à l’époque, passionne les chimistes et la médecine. Depuis 1835, la recherche du principe actif de cette plante est à l’ordre du jour. La Société de Pharmacie, qui stimule les découvertes de laboratoire, met la question au concours et une médaille d’or de mille francs devait récompenser la réponse la meilleure. Nativelle s’instéresse au sujet. Le 31 août 184, Nativelle envoie son mémoire et ses échantillons. Mais la médaille est donné à un concurrent, le Docteur Homelle. Nativelle proteste publiquement et il se forge tout un parti Nativelle.

En 1847, quelques mois avant la Révolution qui apportera la Monarchie de Juillet, Nativelle prend à son compte la Pharmacie Cussol dans la rue du Marais qui devait devenir la rue Charlot. Il est maintenant patron, et cette qualité lui donne la liberté et les moyens de continuer son travail. Il se fait faire un laboratoire où, sa réputation étant faite, il reçoit de fréquentes visites des meilleurs chimistes. De plus en plus nombreux est le parti de Nativelle contre celui d’Homolle. Dans la découverte qui sera proclamée en 1872, il y a trois étapes : Nativelle a d’abord préparé une digitaline amorphe impure qu’il présenta en 184, qu’il obtint en 1843; puis une digitaline cristallisée, mais encore mélangée de digitaline impure. Il lui faudra enfin obtenir la digitaline cristallisée pure. La vistoire de Nativelle fut proclamée en deux séances de l’Académie de Médecine, l’une privée, l’autre publique en 1872. La séance mémorable fut celle du 19 Mars 1872 où, en séance solennelle, devait être remis à Nativelle le prix Orfila. Ainsi se finissait la lutte engagée depuis 1844.

La digitaline commença à être exploité à Bourg la Reine, mais Nativelle ne chercha nullement à s’organiser pour répondre aux demandes du corps médical. N’ayant plus de famille, il prit un associé. Libéré de tout souci commercial, il se remit passionnément à l’étude. Alors que la digitaline faisait son chemin dans le monde, celui qui l’avait découverte achevait son destin dans la retraite la plus obscure.

Sur sa tombe à Bourg la Reine, on peut lire cette épitaphe : « Claude Adolphe Nativelle, pharmacien-chimiste, Lauréat de l’Académie de Médecine de Paris, membre de plusieurs sociétés savantes, décédé à Bourg la Reine (Seine), le 25 mars 1889, à l’âge de 77 ans « .

 

Médicaments commercialisés par Nativelle en 1949-1950 (Le Livre du Praticien) :

Digitaline Nativelle, Natibaïne, Ouabaïne Arnaud, Quini-cardine, Iodhéma Natirose.

Publicité Nativelle, la Libre Pharmacie, 1961

 

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